Sorgues, roues hydrauliques
C’est en 1861 que les propriétaires d’alors font construire sur cet emplacement de la route de Vedène un ensemble comprenant divers bâtiments à usage d'habitation, magasins, locaux (pour y établir semble-t-il un moulin à farine ou une usine à soie), hangar, vacant, avec deux roues hydrauliques sur un même axe installées sur le canal de Vaucluse. Ce site industriel a connu différentes activités : scierie de pierres en 1897, fabrique de pâtes alimentaires en 1912, établissement de teinture de tissus en 1926, fabrique de radiateurs en 1960. Ces bâtiments industriels sont restés ensuite sans affectation durant de nombreuses années. Il ne reste aujourd'hui que les deux roues hydrauliques et quelques mécanismes de cet ancien site industriel.
La municipalité de Sorgues a entrepris depuis quelques années la sauvegarde et la réhabilitation des deux roues hydrauliques, les seules de ce type en Vaucluse.
Saint-Saturnin-les-Apt, moulin à vent
Moulin à vent propriété de la commune.
Le moulin à vent de Saint-Saturnin-lès-Apt, inscrit sur la liste de l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, fut édifié au XVIIème siècle. Il y en avait 4 sur le même promontoire, relais pendant l’été des moulins à eau du ruisseau de la Raille ; il en reste 2 dont un a été transformé en gîte rural. Détrôné par les moulins à vapeur puis par l’électricité, ce moulin cessa de fonctionner à la fin du XIXème siècle. Les dernières moutures furent du gypse extrait de la colline de Perréal et calciné dans un four construit à proximité peu après 1860. Propriété de la commune, ces deux moulins ont été restaurés dans la seconde moitié du XXème siècle.
Les Taillades, moulin à farine
Le moulin à farine des Taillades est situé le long de la route de Cheval-Blanc à Robion et du canal de Carpentras. C'est un très bel ensemble quadrilatère centré sur une cour carrée. Le bâtiment nord abritait sur deux niveaux les mécanismes et matériels du moulin lorsque celui-ci était en activité et les ailes latérales servaient d'ateliers, d'entrepôts et de magasins.
Cet édifice a tout d'abord abrité une fabrique de poudre de garance de 1858 à 1867 puis un moulin à farine. La famille Blanc a exploité ce moulin de 1900 à 1970, de père en fils. Vers 1972, le moulin qui a cessé toute activité, est loué à la société Expansia qui y installe une nouvelle industrie : le broyage et le malaxage de l'argile, produit devant servir de support à des insecticides et engrais. Au début des années 1980, le site du moulin de Saint-Pierre était à l'abandon. La municipalité des Taillades, désireuse de conserver ce patrimoine, a acheté ces bâtiments et les a transformés en centre de loisirs, de culture et d'artisanat. Seule la roue hydraulique, une des rares encore en place en Vaucluse, témoigne d'une activité industrielle passée.
Avignon, rue des Teinturiers
La rue des Teinturiers, l'une des rues les plus pittoresques d'Avignon, où se sont installés de nombreuses fabriques de soie et de toiles imprimées du XVII ème au XIX ème siècles. Roues hydrauliques encore en place.
Vedène, ancienne usine Beauport
Le site industriel de Beauport a été créé dans la première moitié du XIX ème siècle. C’est en effet entre 1835 et 1840 puis vers 1859-1860 (agrandissement) que les bâtiments sont construits pour y abriter une fabrique de poudre de garance, activité en pleine expansion dans le département à cette époque-là. Après le déclin de l’industrie de la poudre de garance vers les années 1870, le propriétaire des lieux, Ernest Verdet, réutilise les bâtiments et y installe une fabrique de sucre de betteraves en 1890. Cet établissement ne fonctionnera qu’une dizaine d’années. Les bâtiments seront laissés à l’abandon jusqu’en 1928, date à laquelle d’autres entreprises s’installeront sur le site. Ce site industriel est l’un des rares du département de Vaucluse où se retrouve l’architecture industrielle du XIXème siècle, mais aussi tout l’environnement hydraulique nécessaire au bon fonctionnement des usines hydrauliques.
Ce site industriel a été classé à l'inventaire des monuments historiques en 2012.
Robion, four
Four construit en 1859-1860 par Eugène Boulot. Propriété communale en 1873. Semble avoir cessé de fonctionner à la fin du XIXème siècle.
Cette belle construction en forme de pyramide tronquée est parfaitement intégrée à son environnement naturel.
Adossé à la falaise, ce four est bâti en moellons de pierre calcaire et présente sur sa façade principale un double arc en plein cintre. A été restauré en 1998
Le Barroux, acqueduc
Ce pont-aqueduc a été construit vers 1840 par la commune du Barroux pour donner passage aux eaux de la source de Saint Andéol devant alimenter le village. Selon le devis, le passage au travers d’un ravin se fera au moyen d’un grand mur percé par une arcade…pour diminuer les effets du vent.
Le Barroux, moulin à huile
Lorsqu’en 1790, le dernier seigneur du Barroux refuse d'ouvrir son moulin aux habitants, le conseil de la commune décide d'établir un moulin dans un local lui appartenant, une ancienne boucherie, proche de la maison commune. Le moulin ouvre pour la récolte de l'hiver 1792, et fonctionne jusqu’en 1853. Moulin à sang, ce site conserve encore sa meule avec tous ses accessoires ainsi que les pressoirs à chapelle. Site inscrit à l’inventaire des monuments historiques en 2006.
Pour la visite contacter la mairie du Barroux
Villelaure, portail de la sucrerie
C’est en 1832 que Charles-Théodore de Forbin-Janson envisage d'introduire dans ses propriétés de Villelaure la culture et la trituration de la betterave à sucre. La filière sucrière qu’il veut implanter sur ses terres est très exactement identique à celle qui existe dans les régions picardes. De la graine de betterave sucrière au produit fini, tout doit se faire sur place, ce qui réduit les frais annexes. Il investit près de 2 millions de francs or (soit le revenu de ses terres pendant 15 ans) dans son projet et commence la construction de l'établissement dès 1832. L'usine, fonctionnelle et très moderne, fonctionne dès 1835. Les betteraves sont broyées par des meules en pierre, puis la pulpe sucrée est mise en macération. Le sucre s'obtenait par addition de chaux. Malheureusement la sucrerie villelaurienne périclite peu de temps après et sa fermeture devient inévitable. Les causes de cette fermeture sont probablement dues à la concurrence marseillaise, aux problèmes de l'épuisement des terres et des attaques des pucerons, aux taxes de 10 et 15 F que le gouvernement impose sur ce produit par les lois des 18 juillet 1837 et 3 juillet 1840. Les bâtiments de cette usine sont morcelés et vendus aux enchères en 1849, puis transformés en habitations.
Carpentras, graineterie
Créée en 1913 par Albert Simon, cette graineterie est la propriété d’Aimé Roux en 1919. Son activité principale est la décortication des graines. Deux agrandissements successifs (1920 et 1928) ainsi que l’installation de nouvelles machines de production attestent le développement de cette entreprise. La proximité de la gare de chemin de fer permettait l’approvisionnement en matières premières et l’expédition des produits finis. En 1954, cet établissement a produit 1 300 tonnes de graines fourragères dont 50 % destinées à l’exportation (Italie, Suisse, Allemagne, Angleterre). A partir des années 1960 cet établissement est agréé en tant qu’établissement multiplicateur de semences de plantes fourragères (graminées et légumineuses). Cette graineterie est fermée depuis quelques années et est devenue propriété communale. Elle a été aussi inscrite à l’inventaire des monuments historiques en 2005.
L’élément le plus remarquable de cet établissement est la salle de décorticage, pratiquement pas remaniée depuis son installation.
Pour la visite contacter l’Office de tourisme de Carpentras
Avignon, Musée de la soie, rue Saluces.
Tout près de la Condition des soies (aujourd’hui salle qui accueille maintenant des spectacles durant le Festival), se trouve l’ancien bâtiment du Mont-de-Piété, créé au XVIIIe siècle, dont les bâtiments abritent depuis quelques années le service des Archives municipales d'Avignon (rue Saluces). Un musée de la soie a été installé dans une des salles de ce service et l'on peut y voir avec intérêt le matériel de l'ancienne Condition des soies : banque de conditionnement, dessiccateurs cylindriques, meubles à tiroirs, balances de précision, torsiomètres, ainsi que de nombreux documents d'archives retraçant l'histoire de cette institution.
Roussillon, Conservatoire des ocres
Construite en 1920 par Camille Mathieu, cette fabrique d’ocres a fonctionné jusqu’en 1955 environ. Laissée à l’abandon durant de nombreuses années, un projet de mise en valeur de cette usine voit le jour en 1994. Le Conservatoire des ocres est créé l’année suivante et géré par la Société coopérative d’intérêt collectif OKHRA. La restauration des bâtiments de l’usine Mathieu s’effectue très vite afin de mettre en valeur tout le matériel existant encore dans l’ancienne usine plus d’autres matériels récupérés dans d’autres sites ocriers.
Ce site industriel est ouvert toute l’année et de nombreuses manifestations culturelles y sont données.
Rustrel, moulin à huile
Les visites sont possibles sur rendez-vous au 04.90.04.91.09.
Le musée a ouvert ses portes au public le 20 juin 1999. Il est installé dans un ancien moulin à huile qui a fonctionné du milieu du XVIIIème siècle jusqu’au début des années 1930. Les nouvelles affectations du lieu à la suite de l’arrêt de la production l’ont très peu modifié. Ainsi, le broyeur (cours), les presses, le cabestan et les enfers (infers) sont restés en place dans le moulin. Les bidons et jarres de stockage de l’huile, la balance, la feuille, l’ardoise et le chaudron ont également été retrouvés sur place. Seuls manquaient les cuves de décantation, ainsi que les outils et récipients qui ont pu être récupérés pour d’autres usages.
Grâce à un aménagement muséographique relativement simple, le visiteur peut aujourd’hui suivre les différentes étapes de la fabrication de l’huile d’olive, telle qu’elle l’était au milieu du XIXème siècle.
Gargas, Mines ocrières de Bruoux
Le site des mines de Bruoux est l’ancienne propriété des établissements ocriers Janselme. Une cinquantaine de kilomètres de galeries souterraines ont été creusées sous le territoire de Gargas. Beaucoup de galeries se sont effondrées si bien qu’il est impossible de s’aventurer dans celles-ci sans risques. Quelques-unes de ces galeries ont été transformées en champignonnières (champignons de Paris) durant la décennie 1950. Celles de Bruoux ont été mises en valeur par la mairie de Gargas. C’est aujourd’hui un lieu touristique industriel très fréquenté. Un circuit de 650 m dans les galeries, au sein d’un réseau souterrain de plus de 40 km, permet aux visiteurs de découvrir cette richesse minérale et son exploitation par l’homme.
Cadenet, Musée de la vannerie, avenue Philippe de Girard
Créé en 1988, le musée de la vannerie vous propose de découvrir une activité florissante, dans un village de Provence, aux XIXe et XXe siècles, à travers une collection originale d'outillage, d'objets tissés et tressés en osier et rotin, fabriqués pour la vie quotidienne, pour le travail des artisans et des paysans, pour le décor de la maison, …et pour l’amour de l’art.
Mormoiron, musée de l'ocre
Le musée présente les formations géologiques du Bassin de Mormoiron et l’histoire de l’exploitation de leurs ressources ainsi que les collections de préhistoire et d’archéologie d’origine locale.
Les formations géologiques concernent, tout d’abord, les grès verts d’origine marine du Crétacé, il y a environ 95 millions d’années qui, par altération une fois émergées, donneront le minerai d’ocre et les sables blancs siliceux. Les ocres seront exploitées de 1885 à 1990 ; les sables blancs siliceux sont encore exploitées à l’heure actuelle. A l’ère tertiaire, entre 60 et 40 millions d’années, de grands changements climatiques aboutiront à la formations de nouvelles argiles, principalement composées de smectite et d’attapulgite, qui furent exploitées autrefois sous le nom de terres à foulon et qui sont encore utilisés aujourd’hui à des fins pharmaceutiques. Enfin, à l’Eocène supérieur entre 37 et 34 millions d’années le climat tend vers l’aridité. Les eaux de ruissellement et celles des rivières se trouvent piégées dans des dépressions qui vont favoriser l’apparition de minéraux dits évaporitiques dont le plus connu est le gypse. Ce minéral transformé en plâtre par calcination sera exploité à Mormoiron jusqu’en 1960. Dans une des carrières ont été trouvés les restes fossiles de plusieurs mammifères dont le plus représentatif est le squelette complet du Palaeotherium magnum et dont le moulage est exposé au musée.
Musée ouvert d'avril à septembre, sauf mardi, de 15 h à 18 h, rue de la mairie.
Isle-sur-la-Sorgue, roues hydrauliques
Les eaux de la Fontaine de Vaucluse qui forment la Sorgue à quelques centaines de mètres de sa source ne forment qu'une seule branche jusqu'au bassin des Espélugues en amont de L'Isle-sur-la-Sorgue. A cet endroit-là la Sorgue se partage en deux bras, celui dit de Velleron et celui de L'Isle qui entoure la ville. De nombreux canaux traversent l'intérieur de la ville et vont rejeter leurs eaux dans le canal principal à la sortie de la ville. Parmi ceux-ci, le canal de l'Arquet, sur lequel on dénombrait 17 roues hydrauliques au début du XIXe siècle. A la suite des nombreux conflits concernant les droits d'eau des usiniers, le régime des eaux du canal de l'Arquet fut réglementé par une ordonnance royale en date du 20 mars 1845. Au milieu du XIXe siècle, les usines installées sur ce cours d'eau occupaient près de 300 ouvrières et ouvriers.
Depuis une époque très ancienne, les eaux de la Sorgue ont fourni la force motrice à de nombreuses usines. Aussi les roues étaient principalement la raison d'être des moulins à blé, des fabriques de soie et de laine, des fabriques de couvertures, lesquelles faisaient vivre une partie importante de la population. Ces roues servaient aussi à l'arrosage des exploitations agricoles et à fournir de l'eau aux habitations. On en comptait 62 au XIXe siècle. Les quelques roues qui subsistent aujourd'hui sont là en tant que vestiges industriels et ornent magnifiquement l'intérieur de la ville.
Avignon, Le moulin Sixte Isnard au parc Chico Mendès à Avignon
Ce site moulinier date au moins du XVIIème siècle et a été la propriété au XIXème siècle de Sixte Isnard, descendant d'une famille de commerçants et d'industriels, qui s'est investi dans l'industrie de la soie et de la garance, et qui a laissé presque toute sa fortune à la ville d'Avignon à charge pour elle d'y créer un hospice pour les ouvriers en soie nécessiteux. Ce site industriel a été transformé en savonnerie de 1875 à 1932 par Auguste Palun.
Un buste de Sixte Isnard a été placé à l'emplacement de l'ancien hospice détruit vers 1958 (boulevard de la Trillade à Avignon
Bienvenue au Colorado Provençal de Rustrel
Le Colorado provençal est un site privé composé d'anciennes carrières d'ocres aux multiples couleurs. Ces lieux sont gérés par une association www.colorado-provencal.com regroupant des propriétaires et des bénévoles, soucieux de préserver ce site historique.
Avignon, statue de Jean Althen
Horhannès Althounian dit Jean Althen (1710-1774) est considéré comme le créateur de l'industrie garancière dans le département de Vaucluse. Cette statue est érigée dans les Jardins des Doms à Avignon.
Caromb, moulin à huile
Anciennes presses et meules dun moulin à huile du village installées rue de la Promenade du Ventoux.
Fabrique d'indiennes WETTER à Orange
Face au théâtre antique, le musée municipal d'Orange abrite aussi et fait découvrir à l'aide de tissus et de tableaux l'ancienne fabrique de tissus Wetter en activité durant la seconde moitié du XVIIIème siècle.
Le musée du Moulin des Bouillons à Gordes
Le musée du Moulin des Bouillons à Gordes est un site gallo-romain où l’on tritura les olives du 1er au XXème siècle. Ce moulin « à sang » présente tout ce qui a trait à l’huile d’olive, symbole méditerranéen, et à ses utilisations diverses au cours du temps.
Aujourd’hui niché dans une bastide provençale, on peut encore en admirer les vestiges : le système de captation d’eau et l’emplacement dans la roche du pressoir gallo-romain, ainsi que des machines plus récentes, comme le manège à triturer les olives au XVIIIe siècle ou le superbe pressoir de type grec du XVIème siècle. Le tout a été classé monument historique.
Ce moulin est situé sur la départementale 148, route de Saint-Pantaléon, 84220 GORDES
Musée de l'huile d'olive à Oppède
Qu'allez-vous y découvrir ?
De la cueillette à la fabrication, des anciennes presses aux techniques d'aujourd'hui, le Musée de l'huile d'olive propose aux visiteurs un véritable voyage autour du produit phare de la cuisine méditerradéenne. L'histoire, la fabrication et l'utilisation de l'huile d'olive à traves le remps y sont dévoilés.
L'espace de 300 m2 a éré spécialement aménagé. La scénographie originale mêle plus de 1000 objets chinés et outils de mouliniers en provenance de tout le pourtour méditerranéen.
" Nous avons voulu que ce musée rassemble tous les éléments d'art et de tradition populaire concernant l'huile d'olive" explique Jean-Pierre HUGUES, créateur du musée de l'huile d'olive.
Le parcours a été pensé avec les attentes d'aujourd'hui. Il est riche de supports d'informations Multimédia
Musée de l'huile d'olive, La Royère, 375 route de la Sénancole, 84580 Oppède.